Esquisses – en mouvement s’enrichit ce mois de novembre 2025 d’une septième thématique : Souffle.
D’une puissance poétique certaine, Souffle a inspiré autant d’approches créatrices – poèmes, sculptures, musique, feuillets d’artiste, photographies – que d’approches littéraires – études d’écritures, analyses d’un roman, d’une pièce de théâtre, d’œuvres poétiques. Cette richesse de perspectives qu’appelle fondamentalement notre volonté éditoriale tient à la participation de tous les auteurs, musiciens et plasticiens, et particulièrement au dialogue toujours ouvert qu’ils ont entretenu avec nous, le comité de rédaction. Nous leur en sommes profondément reconnaissants. Pour preuve de l’importance que nous accordons à ce partage, Souffle s’ouvre au rythme d’un poème dont la monstration, la présence plastique, a été travaillée tel un second souffle au moment de l’édition de ce numéro que nous avons le plaisir de vous présenter en quelques mots.

D’un seul regard, le vent emporte un peu
« Sus(ouff)urer le vent » de Simon Marsan-Schäfer et nous convie d’emblée à la légèreté, à la spontanéité et à la force de dispersion contenues dans ce thème.

Dans ce sens, à l’écoute d’une…………….poésie éparse
avec Rilke, Rimbaud, Hung Pin Hung et Courbet, « La traversée de l’air » de Bernard Salignon se déploie en pensées fulgurantes, vibrant en échos tout au long du numéro.
Se sont ainsi esquissés des couples d’articles autour de ces différents appels d’airs. Couples poreux, divisibles et recomposables, dont nous avons défini une trame possible :

autour de la voix,
avec une étude de la poésie de Charles Juliet d’Elena Gueudet Motte,

puis les souffles de trois femmes de lettres chez Kaoutar Elouahabi, « Souffles de chair : Poétique du corps féminin dans l’écriture contemporaine »,

et encore celle qui vient se faire une place entre ces deux propositions, comme venant de partout et de nulle part, la voix de Matteo Pittoni dans sa recherche musicale « Respiro. Exploration sonore » ;
tandis que même autour des mots le souffle s’engouffre, ce que nous propose la poésie de Qiuhan Tu : « Régulation » ;

autour de la suspension,
à travers les fragiles sculptures en papier de Virginie Le Ray Louis, « Les petits machins »,

et l’article de Marie Le Meur sur les traces d’un poète : « Vers « l’absolue non-pesanteur » d’Henri Michaux »,
dont les traits sont le parcours d’…………….une écriture
………………………….…………………………………comme trace
cousue dans « Un langage troué » par Maëva Gardenat ;

autour de la respiration,
avec deux articles traitant d’une violence sociale à l’œuvre mais proposant des échappatoires,


enfin,
échos,
un triptyque noir et blanc, « Le souffle porte l’énigme du ciel troué » de Marie Le Meur,

et un dernier morceau, « L’Écho d’un souffle », composé par Alexandre Mora, inspiré par un autre poème de Qiuhan Tu, dont la partition panoramique répond au déploiement visuel du premier article.

Nous invitons le lecteur à découvrir le numéro en le téléchargeant :
Les propositions audio qui font la dimension sonore exceptionnelle de cette thématique y seront accessibles par des QR codes.
Bonne écoute, bonne lecture.