L’esquisse et l’indécis

Dans le croisement des recherches menées par les doctorants en Esthétique à l’Université Paul Valéry de Montpellier, il apparaît qu’un thème transversal se fait jour autour de la notion d’indécis, notion qui permet d’instaurer un dialogue entre la peinture, l’installation et la poésie. Dans le prolongement de Verlaine pour qui indécis et précis se joignent et préfèrent l’impair[1], une journée d’étude mettra en regard cette notion avec celle d’esquisse dans l’espace poétique et artistique.

Un temps d’échange était ainsi proposé entre esthétique, psychanalyse, philosophie, poésie et art sur les notions de l’esquisse et de l’indécis.

Note argumentative:

L’esquisse comme geste premier de l’émergence de l’œuvre ouvre le regard sur le potentiel, le virtuel, l’indécis. La main posant la trace sur la feuille ne cesse de se rejouer en quête d’achèvement sans pourtant pouvoir définir le trait, la forme. Cette dé-finition offre au regard posé sur lui un nouvel indécis : l’œil en miroir inversé de la main.

Seul l’éclair du verbe peut apporter la clarté qui distingue le fond et la forme, mais n’abolit pas l’obscurité du doute dans lequel l’image est toujours jetée à nouveau.


[1]    P. VERLAINE : L’Art poétique, 1874

Les textes recueillis ici sont issus du colloque qui a eu lieu les 18 et 19 octobre 2018 à l’université Paul Valéry Montpellier 3

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